Rapport sur la
situation des
immigrants et des réfugiés en face de l'église de
Tanger
L’association
Rencontre méditerranéenne pour l’immigration et le développement (ARMID) suit de près la situation
des migrants et des réfugiés en face de l'église catholique de Tanger, après le
déplacement et le pillage de leurs biens par des habitants de Tanger pendant l’incursion de
leurs habitations par les forces publiques, selon des témoignages des victimes,
et ce le premier juillet 2015 au quartier Boukhalef. Ce ci, sous le prétexte de l'évacuation des appartements occupés par
des migrants irréguliers.
L’association a déclaré que ce type
d’intervention sécuritaire et qui est condamné humainement et juridiquement, et
qui ne se soucie pas des effets néfastes qu’elle engendrait sur l’image de
traitement de la question de la migration par l’Etat marocain a entraîné le
retour massif des migrants à vivre dans les forêts avoisinants de la ville de
Tanger, et aussi dans celles de Belyounech auprès de la ville de Sebta,
Gourougourou à Nador et sur les frontières avec la ville de Mélilia, dans des
conditions où la dignité humaine n’a aucun sens.
De l’autre côté, beaucoup de migrants
se sont précipités sur l’espace extérieur de l’église catholique de Tanger pour
se protgére de l’opération de l’expulsion forcée et d’assignation à domicile
dans les centres de détention à Marrakech, Agadir et Dakhla. Ces centres où
seront déplacés tous les immigrés arrêtés lors des incursions des habitations et
aussi lors des arrestations quotidiennes dans toute la ville de
Tanger.
Le nombre des migrants installés
devant l’église catholique de Tanger est estimé à 150 personnes dont des femmes
enceintes, des enfants (nourissants), des cas de malades. Ces migrants passent
leurs nuits en plein aire sans nourriture, ni services sanitaires dans un climat
de peur, de persécution et discrimination officielle auxquelles sont assujettis.
En plus de toute forme d’incitation à la violence contre les migrants en plein
public et devant la mosquée du quartier Alirfane. Cette action est menée par des
individus et groupes qui utilisent des enfants et des hauts parleurs en
profitant du mois sacré de Ramadan pour rendre ces agissements de racisme légal
et religieux.
L’association a annoncé que cette
situation humaine dramatique issue du choix de l’approche sécuritaire non
logique et non convenable avec les cas de précarité sociale des migrants a mis
diverses instances dans des situations désagréables et en particulier les
Diocèses des églises de Tanger, du Maroc et de l’Espagne en particulier. Ce ci
par ce que ces Diocèses dotés de délégations propres à la migration et qui
accueillent quotidiennement des migrants ont été contraints de fermer leurs
portes dans cette situation exceptionnelle. De ce fait la majorité des migrants
retranchés en face de l’église sont des chrétiens car dans leur croyance
religieuse, l’église est la maison du Dieu où les croyants peuvent abrités dans
des situations dramatiques.
Selon l’association, l’instance
responsable de ce drame est celle qui est aussi responsable de la réponse aux
questions sur l’engagement du Maroc à l’application des droits de l’Homme en
matière de migration et c’est aussi celle qui est sensée traiter le dossier de
la migration selon une approche de développement dans le cadre de la politique
sud-sud basée sur l’aspect géographique et historique.
Dans cette
atmosphère tendue, des
signes de résolution de la crise apparaissent à la place de l’église,
après cette impasse causée par les instructions et les ordres qui ne respectent
la nouvelle politique d’intégration et de régularisation menée par l’Etat
marocain à travers ses institutions de droits de l’homme et sous la tutelle du
ministère de l’intérieur.
Cette initiative de résolution de la
crise a été portée par M. Srifi, le coordinateur de alliance de la société
civile contre le racisme et la discrimination de Tanger et ex représentant de
l’UNICEF au Maroc et du programme de lutte contre la pauvreté au nord du Maroc.
Cette initiative vise chercher les possibilités d’amorcer un dialogue sérieux
entre les représentants des migrants subsahariens et la mairie de Tanger et les
autorités locales de la wilaya de Tanger dans le but de subvenir aux besoins
urgents de ces migrants et dépasser la situation de crise
actuelle.
Sur cette base, le maire
de la ville de Tanger, Fouad El Omari, s’est
présenté à l’église accompagné par
l’évêque de l’église
catholique de Tanger et des représentants des
médias dans le cadre de l'Alliance civile, lundi soir
(6 Juillet),
promettant de travailler sur la possibilité de surmonter cette situation d'une manière responsable sur la base de
considérations purement humanitaires. La rencontre a été marquée par l’échange
d’expressions de solidarité et de sympathie
et ouvre une porte d’espoir. Les migrants subsahariens ont été
représentés dans cette rencontre par Mme Aicha Barry.
تقرير :
المهاجرون الافارقة امام كنيسة طنجة ومحاولة تجاوز تداعيات التدخل الامني
وقالت الجمعية ان مثل هذا التدخل الامني المدان انسانيا و حقوقيا، وغير محسوب العواقب بفعل آثار تداعيات الصورة السلبية على ملف تعاطي الدولة مع موجات حركية الهجرة عبر ترابها، قد ترتب عنه عودة فورية واضطرارية للمهاجرين الى العيش باعداد كبيرة للاستقرار في الغابات سواء المجاورة لمدينة طنجة او المخيمات الطبيعية المتواجدة في كل من غابة بليونش المحادية لحدود مدينة سبتة المحتلة ،و غابة غوروغو بمدنية الناظور على حدود مدينة مليلية المحتلة ،بشروط ينعدم فيها الحد الادني للكرامة الانسانية. وعلى محور آخر توافد على الفضاء الخارجي للكنيسة الكاتوليكية بطنجة للاحتماء من عملية الترحيل القسري و الاقامة الاجبارية بمراكز الاعتقال بكل من مدينة مراكش و الداخلة واكادير التي تم نقل المهاجرين اليه، و الذين لم تثبث للشرطة في عين المكان اثناء المداهمات العلاقة الكرائية بالشقق التي يتواجد بها المستهدفين رغم توفر البعض منهم عليه ،ومع ذلك تم اعتقال كل من يوجد في الشقة على اساس انهم غير مذكورين في نص صياغة العقد ، بالموازات مع حملة اعتقالات عشوائية في كل نواحي المدينة و وسطها حيث مازالت مستمرة بشكل يومي.
ويقدر عدد المهاجرين اللاجئين امام كنيسة المدينة حوالي 150 فردا يبيتون في العراء بدون غداء ولا امكانيات لقضاء اغراضهم الصحية وحاجياتهم الطبيعية من النظافة رفقة الاطفال ومن بينهم الرضع و النساء الحوامل و حالات المرضى ،و شعور بالخوف و الاحساس بالاضطهاد والتمييز الرسمي الذي يطالهم و كل اشكال التحريض ضد المهاجرين امام الراي العام بالصاق احكام مسبقة سلبية عن الرعايا الافارقة من دول جنوب الصحراء، وخصوصا ان هذا النوع من التحريض كان ينطلق بواسطة افراد ومجموعات توظف الاطفال تتجمهر بمكبرات الصوت امام مسجد حي العرفان لاضفاء الشرعية الاخلاقية الدينية على الخطاب العنصري واستغلال شهر رمضان لزرع الحقد والكراهية داخل المجتمع المغربي يطال شره ليس فقط الاجانب بل يلحق المواطنين المغاربة نفسهم.
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