بلاغ إخباري:
الإئتلاف المغربي لهيئات حقوق الانسان يشكل لجنة لتقصي الحقائق حول مجمل التطورات
التي يعرفها إقليم الحسيمة
بناء على متابعة الإتلاف المغربي لهيئات حقوق الانسان
للاوضاع الناجمة عن الاحتجاجات الاجتماعية بإقليم الحسيمة، والتطورات
المتسارعة التي تشهدها المنطقة والمتميزة بتصاعد التوتر بين الساكنة
والسلطات العمومية خصوصا بعد المواجهات والاعتقالات، الواسعة التي مست العشرات من
المواطنين والمواطنات .
وانطلاقا من استشعار الائتلاف المغربي
لمسؤولياته الحقوقية والمجتمعية، وسعيا منه لوقف حالة الاحتقان التي تشهدها منطقة
الريف ، و التي يصعب معرفة مصيرها او توقع آثارها، فانه قرر في الاجتماع
الاستثنائي لكتابته التنفيذية المنعقد يوم 31 ماي 2017 بالمقر المركزي
للجمعية المغربية لحقوق الإنسان بالرباط تشكيل لجنة لتقصي الحقائق للإضطلاع بمهمة
التنقل إلى إقليم الحسيمة للوقوف على واقع الحال من خلال ، الاتصال مع
المواطنات و المواطنين والنشطاء ، ومع الهيئات والمنظمات غير
الحكومية السياسية والنقابية والحقوقية والنسائية والشبابية والإعلامية
والجمعوية، ومع المحتجين ومع السلطات المحلية في محاولة لفهم ماجرى
ويجري لحد الآن، وصياغة تقرير يتضمن الخلاصات والتوصيات الكفيلة بالمساهمة في
المساعدة على إيجاد الحلول الكفيلة بتجاوز وضعية الإختناق، وإعادة الثقة بين
الساكنة والمسؤولين لمواصلة الحوار قصد النظر في المطالب العادلة والمشروعة في جو
من الثقة المتبادلة .
وعليه فإن الكتابة التنفيذية للإتلاف المغربي لهيئات
حقوق الانسان تخبر الرأي العام بتشكيل لجنة لتقصي الحقائق، من الهيآت
المشكلة للإئتلاف ، والتي ستنطلق في عملها ابتداء من يوم
الثلاثاء 06 يونيو 2017 ، والذي سيستمر لثلاثة أيام.
الكتابة التنفيذية للائتلاف المغربي لهيئات حقوق الإنسان
Une commission d'enquête formée par une
coalition de 22 associations entame demain une mission de trois jours à Al
Hoceima
Une mission de trois jours qui devra
décortiquer les incidents qu’a connus la région, en chercher les raisons et en
déterminer les responsabilités, auprès de toutes les parties concernées.
"Le secret qu’impose notre mission d'enquête ne nous permet pas d’en
dévoiler le contenu. Dès que le rapport sera prêt, il sera présenté dans le
cadre d’une conférence de presse que nous tiendrons certainement à Rabat",
annonce au HuffPost Maroc, le
coordinateur de cette Coalition, Abdel-ilah Benabdesselam.
Appel aux autorités publiques
Les 22 associations membres de la Coalition, dont Amnesty international,
Transparency Maroc, l'Observatoire marocain des prisons, ou encore
l'Association Rif pour les droits de l'Homme, ont décidé de constituer cette
commission d’enquête, suite à une réunion tenue le 31 mai au siège de
l’Association marocaine des droits humains (AMDH) qui en est également membre.
Pour accomplir cette mission, la Coalition a désigné une dizaine des
représentants des 22 associations afin de mener à bien cette enquête auprès de
l’ensemble des parties liées de près et de loin aux incidents.
Concrètement, ces représentants devront aller à la rencontre de citoyens et
d’ONG, mais également de manifestants, membres du "Hirak" et des
autorités locales. "La Coalition demande des autorités publiques, et du
ministère de l’Intérieur en particulier, prenant en considération l’importance
de cette initiative, d’assurer les conditions nécessaires au déroulement de
cette mission et d’empêcher son obstruction", appelle la Coalition dans un
communiqué.
Dans ce dernier, la Coalition explique que la constitution de cette
commission d’enquête répond à une urgence. "La situation dans la province
d’Al Hoceima impose de toute urgence une volonté politique" pour remplacer
la répression par "le traitement des différents problèmes de la
région". La Coalition revendique, ainsi, de l’État et des autorités
publiques "de créer une ambiance de confiance dans la ville et la province
en respectant les habitants, en écoutant leurs doléances (…) et en ouvrant un
dialogue avec les jeunes et la société civile".
Les 22 associations légitiment leur décision de mener cette enquête par
leur volonté de jouer leur rôle auprès de la société et de remplir leur
engagement en tant que défenseurs des droits de l’Homme. "Nous souhaitons
circonscrire cet état d’asphyxie dont il est difficile de connaÎtre la fin et
l’impact", espère la Coalition.
Levée du siège sécuritaire
Témoignant de sa crainte de voir la situation s’envenimer encore plus
qu’elle ne l’est aujourd’hui, la Coalition insiste sur la nécessité de
"lever le siège sur les habitants et la ville". Elle estime que
"l’approche sécuritaire n’a généré, dans l’Histoire, que des drames et des
violations graves des droits de l’Homme". La Coalition relève à ce titre
que "la défense de plusieurs détenus d’Al Hoceima a déclaré des cas de
torture et de mauvais traitements" et appelle la justice à ouvrir une
enquête.
Sur cette question, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a
affirmé, à l'issue du Conseil de gouvernement, jeudi dernier, que des expertises médicales seront effectuées sur l’ensemble des cas sans
exception. Il a aussi tenu à montrer que tout acte de ce genre ne sera pas
passé sous silence: "la loi sera appliquée si un cas de torture est
avéré".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire