lundi 20 juillet 2015

Rapport sur la situation des immigrants et des réfugiés en face de l'église de Tanger



 Rapport sur la situation des immigrants et des réfugiés en face de l'église de Tanger


L’association Rencontre méditerranéenne pour l’immigration et le développement (ARMID) suit de près la situation des migrants et des réfugiés en face de l'église catholique de Tanger, après le déplacement et le pillage de leurs biens par des habitants de Tanger pendant l’incursion de leurs habitations par les forces publiques, selon des témoignages des victimes, et ce le premier juillet 2015 au quartier Boukhalef. Ce ci, sous le prétexte de l'évacuation des appartements occupés par des migrants irréguliers.
L’association a déclaré que ce type d’intervention sécuritaire et qui est condamné humainement et juridiquement, et qui ne se soucie pas des effets néfastes qu’elle engendrait sur l’image de traitement de la question de la migration par l’Etat marocain a entraîné le retour massif des migrants à vivre dans les forêts avoisinants de la ville de Tanger, et aussi dans celles de Belyounech auprès de la ville de Sebta, Gourougourou à Nador et sur les frontières avec la ville de Mélilia, dans des conditions où la dignité humaine n’a aucun sens.
De l’autre côté, beaucoup de migrants se sont précipités sur l’espace extérieur de l’église catholique de Tanger pour se protgére de l’opération de l’expulsion forcée et d’assignation à domicile dans les centres de détention à Marrakech, Agadir et Dakhla. Ces centres où seront déplacés tous les immigrés arrêtés lors des incursions des habitations et aussi lors des arrestations quotidiennes dans toute la ville de Tanger.
Le nombre des migrants installés devant l’église catholique de Tanger est estimé à 150 personnes dont des femmes enceintes, des enfants (nourissants), des cas de malades. Ces migrants passent leurs nuits en plein aire sans nourriture, ni services sanitaires dans un climat de peur, de persécution et discrimination officielle auxquelles sont assujettis. En plus de toute forme d’incitation à la violence contre les migrants en plein public et devant la mosquée du quartier Alirfane. Cette action est menée par des individus et groupes qui utilisent des enfants et des hauts parleurs en profitant du mois sacré de Ramadan pour rendre ces agissements de racisme légal et religieux.  
L’association a annoncé que cette situation humaine dramatique issue du choix de l’approche sécuritaire non logique et non convenable avec les cas de précarité sociale des migrants a mis diverses instances dans des situations désagréables et en particulier les Diocèses des églises de Tanger, du Maroc et de l’Espagne en particulier. Ce ci par ce que ces Diocèses dotés de délégations propres à la migration et qui accueillent quotidiennement des migrants ont été contraints de fermer leurs portes dans cette situation exceptionnelle. De ce fait la majorité des migrants retranchés en face de l’église sont des chrétiens car dans leur croyance religieuse, l’église est la maison du Dieu où les croyants peuvent abrités dans des situations dramatiques.
Selon l’association, l’instance responsable de ce drame est celle qui est aussi responsable de la réponse aux questions sur l’engagement du Maroc à l’application des droits de l’Homme en matière de migration et c’est aussi celle qui est sensée traiter le dossier de la migration selon une approche de développement dans le cadre de la politique sud-sud basée sur l’aspect géographique et historique.
Dans cette atmosphère tendue, des signes de résolution de la crise apparaissent à la place de l’église, après cette impasse causée par les instructions et les ordres qui ne respectent la nouvelle politique d’intégration et de régularisation menée par l’Etat marocain à travers ses institutions de droits de l’homme et sous la tutelle du ministère de l’intérieur.
Cette initiative de résolution de la crise a été portée par M. Srifi, le coordinateur de alliance de la société civile contre le racisme et la discrimination de Tanger et ex représentant de l’UNICEF au Maroc et du programme de lutte contre la pauvreté au nord du Maroc. Cette initiative vise chercher les possibilités d’amorcer un dialogue sérieux entre les représentants des migrants subsahariens et la mairie de Tanger et les autorités locales de la wilaya de Tanger dans le but de subvenir aux besoins urgents de ces migrants et dépasser la situation de crise actuelle.
Sur cette base, le maire de la ville de Tanger, Fouad El Omari, s’est présenté à l’église accompagné par l’évêque de l’église catholique de Tanger et des représentants des médias dans le cadre de l'Alliance civile, lundi soir (6 Juillet), promettant de travailler sur la possibilité de surmonter cette situation d'une manière responsable sur la base de considérations purement humanitaires. La rencontre a été marquée par l’échange d’expressions de solidarité et de sympathie et ouvre une porte d’espoir. Les migrants subsahariens ont été représentés dans cette rencontre par Mme Aicha Barry.






تقرير : المهاجرون الافارقة امام كنيسة طنجة ومحاولة تجاوز تداعيات التدخل الامني



تتابع جمعية اللقاء المتوسطي للهجرة والتنمية عن قرب وضعية المهاجرين و اللاجئين امام كنيسة طنجة بعد التشريد و النهب لأمتعتهم،من قبل العوام اثناء دهم المساكن،وفق شهادات متواترة للضحايا،وذلك يوم الاربعاء الاسود فاتح يوليوز2015 بحي بوخالف، بذريعة اخلاء الشقق المحتلة من طرف المهاجرين بصفة غير قانونية على يد القوات العمومية.
وقالت الجمعية ان مثل هذا التدخل الامني المدان انسانيا و حقوقيا، وغير محسوب العواقب بفعل آثار تداعيات الصورة السلبية على ملف تعاطي الدولة مع موجات حركية الهجرة عبر ترابها، قد ترتب عنه عودة فورية واضطرارية للمهاجرين الى العيش باعداد كبيرة للاستقرار في الغابات سواء المجاورة لمدينة طنجة او المخيمات الطبيعية المتواجدة في كل من غابة بليونش المحادية لحدود مدينة سبتة المحتلة ،و غابة غوروغو بمدنية الناظور على حدود مدينة مليلية المحتلة ،بشروط ينعدم فيها الحد الادني للكرامة الانسانية. وعلى محور آخر توافد على الفضاء الخارجي للكنيسة الكاتوليكية بطنجة للاحتماء من عملية الترحيل القسري و الاقامة الاجبارية بمراكز الاعتقال بكل من مدينة مراكش و الداخلة واكادير التي تم نقل المهاجرين اليه، و الذين لم تثبث للشرطة في عين المكان اثناء المداهمات العلاقة الكرائية بالشقق التي يتواجد بها المستهدفين رغم توفر البعض منهم عليه ،ومع ذلك تم اعتقال كل من يوجد في الشقة على اساس انهم غير مذكورين في نص صياغة العقد ، بالموازات مع حملة اعتقالات عشوائية في كل نواحي المدينة و وسطها حيث مازالت مستمرة بشكل يومي.
ويقدر عدد المهاجرين اللاجئين امام كنيسة المدينة حوالي 150 فردا يبيتون في العراء بدون غداء ولا امكانيات لقضاء اغراضهم الصحية وحاجياتهم الطبيعية من النظافة رفقة الاطفال ومن بينهم الرضع و النساء الحوامل و حالات المرضى ،و شعور بالخوف و الاحساس بالاضطهاد والتمييز الرسمي الذي يطالهم و كل اشكال التحريض ضد المهاجرين امام الراي العام بالصاق احكام مسبقة سلبية عن الرعايا الافارقة من دول جنوب الصحراء، وخصوصا ان هذا النوع من التحريض كان ينطلق بواسطة افراد ومجموعات توظف الاطفال تتجمهر بمكبرات الصوت امام مسجد حي العرفان لاضفاء الشرعية الاخلاقية الدينية على الخطاب العنصري واستغلال شهر رمضان لزرع الحقد والكراهية داخل المجتمع المغربي يطال شره ليس فقط الاجانب بل يلحق المواطنين المغاربة نفسهم.


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